S. m. pl. galli, (Littérature) prêtres de Cybele, qui avaient pris leur nom, ou du fleuve Gallus en Phrygie, parce qu'ils buvaient de ses eaux qui leur inspiraient je ne sai quelle fureur ; ou plutôt de leur premier prêtre qui s'appelait Gallus. Vossius propose ces deux étymologies, et parait pancher davantage pour la seconde, qui est celle qu'Etienne le géographe a embrassée. Ovide favorise la première ; mais Ovide est un poète.
Quoique les galles se donnassent le titre de prêtres de la mère des dieux, c'étaient néanmoins des gens de la lie du peuple, qui couraient de ville en ville jouant des cymbales et des crotales, et portant avec eux des images de leur déesse. Ils disaient sur leur route la bonne-aventure, et prédisaient l'avenir ; ils menaient aussi dans leur compagnie de vieilles enchanteresses, qui faisaient des charmes pour séduire les gens simples : c'est de cette manière qu'ils trouvaient le secret de rassembler des aumônes pour leur subsistance.
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